Jeanne de Chantal

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Sa sainteté est inscrite dans son humanité et sa féminité, puisqu’elle eut la joie d’être épouse, mère de famille, religieuse, supérieure de couvent, fondatrice de monastères et guide spirituelle. C’est à ce titre qu’elle est la sainte patronne des vocations féminines.

Douée d’un grand discernement, elle se donne entièrement à Dieu tout en gérant chaque jour les responsabilités qui lui sont confiées, n’hésitant pas à tenir tête aux grands de ce monde et aux évêques, lorsque ces derniers interviennent trop dans la vie d’un monastère. Elle suit à distance les travaux de construction des monastères, s’assurant que leur architecture est conforme au plan-type imprimé dans le Coutumier et règles de la Visitation.

À une époque où il faut deux à trois semaines pour rallier Annecy à Paris, elle réussit à suivre et à organiser la fondation de 87 monastères en trente ans. Elle écrit à tous, et visite la plupart d’entre eux: d’Annecy au Croisic et de Metz à Bayonne, en passant par la Suisse, le Piémont.

Jeanne de Chantal apparaît comme gardienne des Règles et Constitutions. C’est un symbole fort : par l’élaboration de ses Réponses, la fondatrice compléta en quelque sorte le Coutumier. Elle veilla scrupuleusement à son application dans chaque monastère, sans accéder aux souhaits de certains évêques d’y déroger, et parfois malgré la pression des bienfaiteurs locaux.

Venue pour rencontrer une nouvelle « recrue » : Marie-Félice Orsini, duchesse de Montmorrency, en résidence surveillée à Moulins sur ordre du roi, Jeanne de Chantal y meurt le 13 décembre 1641.