Les églises françaises de la Visitation

Dômes et Travaux

Les églises française de la Visitation au XIX° siècle

Après la dispersion des communautés sous la Révolution, les visitandines reprennent leur vie contemplative en France. Elles doivent acquérir des maisons suffisamment grandes et les aménager, tant bien que mal, en monastères réguliers. Parfois, elles ajoutent de nouveaux bâtiments conventuels.
L’église, qui est leur priorité, est souvent érigée puis meublée de manière rudimentaire en raison de moyens financiers limités.

Dans la seconde moitié du 19e siècle, leur situation s’étant améliorée, les religieuses achètent des terrains où construire de plus belles chapelles. Leur vie est tournée vers la prière, l’église reste ce qui leur importe le plus.
Dès lors, les religieuses œuvrent afin de doter leurs monastères d’églises dignes. Pour cela, elles font appel à divers professionnels et artisans d’art : architectes, maçons, marbriers, peintres, vitraillistes, lissiers, ébénistes, orfèvres et bronziers.

Si la stratégie de ces femmes est globalement la même partout, chaque cas est particulier. Aussi, Dômes et travaux documente l’aspect saillant de chaque projet, prenant appui sur une large campagne de recherches menées dans les archives du Musée, ainsi que dans les archives publiques et diocésaines, pour rassembler toutes les informations possibles.
Les églises édifiées à cette époque se distinguent par une grande variété de styles.

Par exemple, lorsque les visitandines du Premier monastère de Paris font élever leur sanctuaire, elles exigent une coupole proche de celle de leur ancienne église dessinée par Mansart. L’architecte Jean-Baptiste Lassus mêle alors harmonieusement le néogothique aux influences du 17e siècle. À Lyon, Pierre Bossan, dont la sœur est visitandine, crée le monastère de Fourvière, dans un style néobyzantin qui s’inspire de celui de la basilique qu’il a conçue sur cette même colline.

Deux siècles après la construction des premiers bâtiments, le présent ouvrage vous invite à découvrir ces églises à travers une riche collection de documents d’archives, notamment des photographies anciennes.

Certains de ces édifices ont disparu ; d’autres, désacralisés, ont aujourd’hui de nouvelles fonctions. Ce livre préserve désormais la mémoire d’une centaine d’églises de la Visitation, témoins des courants architecturaux et de leurs décors au fil du temps. Nous le publions en parallèle de l’exposition Flamboyances à Moulins

Les églises françaises de la Visitation