La Nouvelle Artémise

La Nouvelle Artémise

Marie-Félice Orsini, duchesse de Montmorency

Nous consacrons l’année 2023 à la duchesse de Montmorency au travers de l’exposition Madame que nous vous invitons chaleureusement à venir visiter, et en publiant un beau livre d’art, richement illustré, à la fois historique, artistique et scientifique, intitulé La Nouvelle Artémise.

Tout un programme

Parmi les Sept Merveilles du Monde figurait le Mausolée d’Halicarnasse, érigé par la reine Artémise II pour Mausole, son défunt mari. Lorsque Marie-Félice Orsini fit sculpter à Moulins un tombeau somptueux pour son époux Henri II, duc de Montmorency, ses contemporains, pétris de culture antique, virent en elle une Nouvelle Artémise.

Elle voulait rendre sa gloire au duc et s’assurer de son salut. Pour cela, elle fit appel à des artistes de renom. L’éclatant mausolée fut sculpté par les frères Anguier et installé dans une église construite sur mesure, inspirée des dessins du R.P. Étienne Martellange. Chaque jour les visitandines, qu’elle aidait grandement, priaient dans un chœur doté d’un magnifique plafond peint par Rémy Vuibert. Elles étaient les gardiennes d’un temple catholique abritant l’un des plus riches trésors français de reliques.

La fortune et les origines princières de la duchesse l’aidèrent dans ce programme prodigieux, mais elle n’aurait pu parvenir à ses fins sans l’intelligence, la conviction et le sens politique qui l’animait.

Certes, plusieurs livres et de nombreux articles ont été consacré à certains aspects de sa vie ou de son mécénat, mais aucun, à notre connaissance, n’avait fait la synthèse tant de sa biographie que de ses commandes artistiques qui enrichirent Moulins et marquèrent l’histoire de l’art français de la première moitié du XVII° siècle.

Vous découvrirez, dans cet ouvrage, l’ampleur de son projet qu’elle résuma ainsi : « loger sous un même toit mon Dieu et l’époux qu’il m’avait donné ».

Un riche contenu

En plus du texte qui s’appuie sur une analyse minutieuse des archives publique et visitandine, les 300 illustrations vous permettront de vous immerger dans cette vie hors-norme, depuis le faste de la Cour entre 1613 et 1632, sa vie influente en Bourbonnais jusqu’en 1657, jusqu’à son retrait complet à la Visitation de Moulins neuf ans avant son décès en 1666. Les visitandines nous ont en effet confié de nombreux objets inédits qu’elles conservent précieusement depuis le XVII° siècle, comme son incroyable ombrelle ou encore le précieux portrait miniature de son époux que la duchesse gardait sous une table de diamants.

Nous sommes fiers aussi de vous donner accès à de très nombreux détails insoupçonnés du mausolée de marbre que l’on ne remarque habituellement pas.

Que vous le destiniez à votre bibliothèque ou à l’un de vos proches, nul doute que cette 17eme publication du Musée de la Visitation vous enchantera.